10/30/2007

Onirisme - petit manuel de mémoire

Nous rêvons tous, c’est une certitude. C’est même, selon de multiples études neurologiques, une nécessité.

Pourtant, qui n’a pas croisé une personne qui soutenait mordicus: «Moi, je ne rêve jamais!»? Plus proche de la réalité scientifique expérimentale serait d’affirmer: «Moi, je ne me souviens jamais de mes rêves!»

Certains ne se rappellent effectivement pas leurs rêves et le vivent aussi bien ainsi. C’est, comme dirait l’autre, leur choix. Pour ceux qui voudraient s’en souvenir et n’y parviennent pas, il existe une méthode très simple.

Mise en contexte: les rêves s’inscrivent exclusivement dans la mémoire à court terme. Une mémoire qui, ainsi que son nom l’indique, s’efface très rapidement – le cerveau effectuant un tri sélectif afin de ne pas surcharger la mémoire à long terme, dont la capacité, à l’image d’un disque dur d’ordinateur, n’est pas illimitée.

Pour contourner cette limite, il suffit de se livrer à l’exercice qui suit. Lorsque l’on se réveille, y compris quand c’est en sursaut, on a généralement des images très nettes, très précises, du rêve que l’on vient de faire. Plutôt que de se lever d’un bond – même s’il est l’heure de l’alarme – on choisira de rester couché quelques minutes supplémentaires. Et on se repassera le film du rêve en question. Ce faisant, on permet au vécu parallèle de passer de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme. On le transforme, en quelque sorte, en souvenir durable. Histoire de le rappeler à l’envi à n’importe quel moment de la journée, de l’avenir.

Une technique qui ne concerne que ceux qui, comme moi, pensent qu’il y a un message, une leçon à tirer des voyages nocturnes. Des plus pour aider à l’évolution au quotidien. Des plus très concrets, rien à voir avec une éventuelle et charlatane Clé des Songes.

Pour les autres, ceux qui préfèrent dormir sur leur deux oreilles… et bien, qu’ils roupillent sur leur deux oreilles.

Bonne nuit, à eux, à tous.