4/12/2008

Coup de coeur

Marre de la daube qui monopolise les antennes radio et TV? Envie de bonne musique? Alors ouvrez tout grand les oreilles. Et tout grand les yeux: l’album sera prochainement dans les bacs.

La Dixion / "Première pierre à l’édifice"

N’étant pas une spécialiste, pour le descriptif je préfère m’en référer au site orbeat.ch:

"Existant depuis près de dix ans, La Dixion s'est concentrée depuis plusieurs années sur la réalisation de son premier album, «Première pierre à l'édifice», qui va faire beaucoup de bruit dès sa sortie. On y retrouve en effet de nombreuses collaborations avec des artistes internationaux comme Rakaa (Dilated Peoples-USA), Defari (USA), J-Ro (Tha Liks-USA), Salif (F), Princess Aniès (F), Dabaaz (F), Charly B (F), etc.

L'album alterne les tendances allant du ragga au classic hip-hop en passant par des productions plus actuelles, toujours dans une idée de faire bouger les têtes. Au niveau des textes, les Mc's écrivent avec de nombreuses assonances, alitérations et autres jeux de mots, refusant les rimes faciles.

Les titres sont produits par Yvan (Double Pact-Sinik-Sniper, etc), Hadès, Ruff D, Kenzo, Veed et Dj Menas."

Pas besoin d’aller chercher outre-Atlantique, outre-Manche, outre nos frontières, ni même outre-Sarine: les membres de "La Dixion" sont des Romands, des gars "bien de chez nous", volée années 80. Ce seul aspect a déjà quelque chose de jouissif, tant on est malheureusement habitué à une Romandie névrosée, recroquevillée sur son complexe minoritaire.

S’il ne s’agissait que de ça, ce serait évidemment un peu court, rien de plus que l’expression d’un réflexe régionaliste. Or, et c’est l’excellente nouvelle, il ne s’agit pas que de ça. Le crew de "La Dixion" serait-il originaire de Pétaouchnok, on lui trouverait le même indéniable talent.

Dès la première écoute du maxi de promotion, la mayonnaise prend. Mélange idéal entre qualité technique, qualité (si l’on ose…) émotionnelle et intelligence globale, tant au niveau de la musique que des textes. On sent l’osmose des divers acteurs et c’est une osmose qui emporte, que les morceaux évoluent en mineur ou en majeur. Pour le résumer en quelques mots comme en mille: "La Dixion" sonne, et elle sonne, profondément, juste.

Le teaser qui accompagne le maxi conforte cette première impression. Prometteur, très prometteur! On se réjouit de l’album à suivre.

Sachant qu’être artiste en Suisse est tout sauf une sinécure, on souhaite à "La Dixion" le succès qu’elle mérite objectivement (oui!).

Veine haineuse



Le teaser de « Première pierre à l’édifice »

9 Comments:

Blogger Myriam said...

Retour sur un commentaire de «Pascal» que j'ai supprimé par erreur - le syndrome du troll, peut-être? :-)

Il écrivait, en substance - je cite de mémoire, donc libre à lui de me corriger cas échéant:

«Mais quelle merde! Comment oses-tu nous infliger de tels clichés, avec des textes moisis? J'ai la haine contre ces nantis de banlieue qui se la jouent durs.»

Quelque chose du genre, je crois que l'idée y est.

En préambule: j'ose tout ce que je veux dès lors que c'est mon blog. Cela étant dit, je passe au «corps» du commentaire.

L'impression que j'ai, Pascal, c'est que tu n'as rien écouté du tout. Ou que si tu as pris la peine d'écouter, c'était avec des oeillères préalables.

Hip-hop = banlieue: en voilà un beau, justement, de cliché... Ce qui a fait de ce genre musical un mouvement sur la durée, c'est précisément qu'il a su dépasser les limites d’un «territoire» fermé, qu'il s'est affirmé petit à petit comme un véhicule d’expression à part entière, ouvert à toute personne s’y reconnaissant. Et je trouve que «La Dixion» en est un parfait exemple. Après, il existe peut-être au sein de ce mouvement des membres «sectaires», prompts à «excommunier» ceux qui ne collent pas aux «dogmes». Bon, mais je ne pense pas que ce soit propre ni exclusif au hip-hop…

Ensuite «ces nantis de banlieue qui se la jouent durs». Alors là, j’avoue que je suis perplexe. Réécoute les paroles de «Veine haineuse» et dis-moi à quel moment les MC se la «jouent durs»? Il me semble que c’est tout le contraire. Serait-ce le mot «haine» qui te chiffonne? Il y a dans ce morceau une véritable réflexion existentielle – sur la vie, la mort, les humains, le rapport à soi-même, le rapport à autrui, sur son positionnement dans la société, dans le système, dans le monde en général. Avec des plages d’espoir et une proposition de réponse pour ne pas laisser la «haine» dicter sa loi: la sublimation de la démarche artistique. Il faut tout sauf se la «péter dur» pour mener une telle réflexion.

Quant aux «nantis» tout court. Si je comprends bien, il faudrait obligatoirement être dans la dèche, en galère, pour avoir le droit de s’interroger sur le pourquoi, le comment, le pourquoi du comment et le comment du pourquoi? C’est une idéologie en soi, certes, mais je ne la partage pas.

En conclusion: «Mais quelle merde!» et «textes moisis». Des goûts et des couleurs, point l’on ne dispute :-)

Ton commentaire, Pascal, me démontre – si j’avais besoin que l’on me le prouve – la nécessité de l’art et de la culture (tous styles confondus). Même si c’est par une technique très personnelle de repoussoir :-)

3:15 AM  
Blogger Unknown said...

tu as pris la peine d'écouter, c'était avec des oeillères préalables.

C'est ça oui, comme tu dis. c'est bien tu aurais du être critique musicale à Couleur 3, tu parles déjà comme eux.

11:12 PM  
Blogger Myriam said...

Jolie perle, effectivement ! :-)

12:44 AM  
Anonymous Anonyme said...

Ouais Ouais la vie c'est de la merde parce que tu risques de la perdre Ouais Ouais la vie c'est de la merde parce que tu risque de t'y perdre, au fond t'es qu'un bouffon qui se la pète dans les bas-fonds.Ouais Ouais man, fais de ta vie la plus grosse des lubies,fais en sorte que les keufs dans les quartiers t'oublient. Vire les meufs qui qui te font tourner comme une toupie.

Moi aussi je fais du rap, ça fascine surtout les petites bourges qui prennent leur thé aux herbes au retour de Paléo.

8:21 AM  
Blogger Myriam said...

Merci, anonyme
De nous avoir offert une vision aussi intime
Tiens, ça rime
De votre psychisme perso
A quand l'album solo?

3:22 AM  
Anonymous Anonyme said...

Ah oui j'avais oublié aussi le fait que nos chtis loubards assagis viennent de Neuchâaaatel. On mesure le ridicule à prendre l'accent beur lorsque l'on vient de Chaumont ou du Landeron, que. Bref, dixion ne fait rien pour effacer les clichés sur les rappeurs. Textes niais avec une morale petite bourgeoise qui ne veut pas dire son nom, musique en boîte, gestuelle grotesque. Manque seulement les meufs avec des gros seins qui poussent des gloussements devant leurs intellectuels de mâaales. En gros ce genre de productio artistique pour ados prépubères me font hurler de rire.

7:20 PM  
Blogger Myriam said...

Accent ridicule quelle que soit votre provenance, anonyme, vous ne faites rien pour effacer les clichés sur anonyme. "Textes niais avec une morale petite bourgeoise qui ne veut pas dire son nom" - quel talent néanmoins vous possédez pour vous décrire vous-même, chapeau, je m'incline!

Allez, ne perdez pas espoir, vous avez tout ce qu'il faut pour devenir une star comblée de meufs à gros seins.

Si, si, je vous assure...

Non, non, je vous le promets, personne ne hurlera de rire...

On sourira, tout au plus.

Avec empathie, pour ne pas tirer sur l'ambulance...:-)

6:02 AM  
Anonymous Anonyme said...

je crois que l'on ne peut rien faire pour vous tirer de votre misère culturelle. Quoique la perspective de vous voir vous déhancher en escarpins vernis et jupe plissée devant un mur tagué par des artistes de la rue en hurlant yo yo m'a mis en joie. Continuez de donner des leçons à tout le monde.C'est assez drôle.

9:29 AM  
Blogger Myriam said...

Hello anonyme,

Quant à la soi-disant "misère culturelle", je ne vais même pas essayer d'épiloguer. A quoi bon? Vous êtes tellement sûr de votre a priori que je ne vois pas pourquoi je gaspillerais mon énergie à tenter de dialoguer, en vain.

Pour le reste, il y a effectivement de la drôlerie. Vous m'imaginez en escarpins vernis et jupe plissée? ;-)

Cela prouve que vous ne me connaissez pas.

Vous pensez que mon but est de donner des leçons? Non seulement vous ne me connaissez pas, mais je crois que vous projetez sur moi votre propre tendance.

En soi, ce n'est pas forcément drôle. Mais, oui, j'en souris.

Sans cette animosité qui est votre marque de fabrique... :-)

:-)

9:20 PM  

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