3/20/2008

Elle est morte, passe à autre chose...

Voilà l’unique commentaire qu’aura inspiré le décès de Chantal Sébire. Qui va assez dans le sens d’une société hypermédiatisée où une information chasse l’autre, où le monde semble se défaire un jour pour se reformer à neuf le lendemain, sans la moindre notion de continuité.

Certains en France claironnent que cette mort va permettre de relancer le débat sur l’euthanasie. Naïve illusion. On en parlera tant que les médias en parleront. Un peu plus longtemps peut-être s’il y a une autopsie. Puis, petit à petit, le sujet s’éteindra. Glissera de Une en cahier intérieur en der en entrefilet pour finalement sombrer dans le silence. Jusqu’au cas suivant.

Peu importe, n’est-ce pas, qu’elle se soit suicidée, qu’on l’ait aidée à se suicider, qu’elle soit morte des suites naturelles de sa maladie. Peu importe qu’elle n’ait pas obtenu le droit légitime à mourir dignement.

Chantal Sébire est morte. Dormons sur nos deux oreilles. Et passons à autre chose.