12/27/2007

Superbia

En préambule à ce que je pourrais appeler une «anecdote sociologique de Noël». Je vais parler d’orgueil et je vais parler d’un homme. Mais vu que la susceptibilité des genres s’est exacerbée depuis un certain mois de mai, je tiens à préciser que je vais avant tout parler de la superbe humaine. Autant pour les chiennes et les chiens de garde. Fin du préambule.

Le soir du 24 décembre, après avoir fêté un étrange «non Noël» - toutefois heureusement agrémenté de nourritures spirituelles et de nourritures terrestres – ma mère, ma sœur et moi avons été invitées à aller boire le café chez les voisins. Chez X, la fille d’amis à mes parents, et son compagnon. Etaient également présents les parents de X, son frère et sa femme. Les parents du compagnon et son frère.

Avant le café, nous avons eu droit au dessert. Salade de fruits et bûche. Avec une incontournable giclée de «péteux». «Chin-chin!» Sans prendre la peine de goûter au nez, je m’envoie une gorgée. Pfouark! «Bouchon!», que je m’écrie, simultanément à ma frangine. Intervient alors le frère du compagnon. Il renifle précautionneusement, teste du bout des lèvres, puis livre son analyse:«Non, non… c’est juste que c’est un brut… Et les brut, ils sont souvent… assez brut…» Les autres s’y essaient. Le verdict de départ se confirme: bouchon, plutôt deux fois qu’une. Le compagnon de X ouvre une nouvelle bouteille. Bonne celle-là. «Chin-chin!» Tous de se souhaiter d’excellentes Fêtes.

Sauf le frère du compagnon. En bout de table, il explique à qui veut l’entendre, grimace à l’appui, qu’il a aussitôt senti que la première bouteille était bouchonnée. Parce que «même si les brut sont brut, ça ne trompe pas!» Pris en flagrant délit d’ignorance, il en rajoute, encore et encore.

Le fou rire me monte à la gorge. J’évite de regarder ma sœur, sans quoi. Voilà bien une personne qui étale sa culture comme on étale la confiture, dépourvue de cuillère à pot. Serait-ce l’esprit de Noël? Ce soir-là, je trouve le frère du compagnon touchant.

Hors de cet esprit, je trouve son comportement inquiétant. Une mauvaise foi qui nous concerne tous. Qui devrait tous nous faire réfléchir, par-delà l’orgueil mal placé. Par-delà l’orgueil tout court.

Etant évident que l’orgueil est l’antithèse de l’estime de soi, sur laquelle on construit sa relation à l’Autre, au monde. Sur laquelle on construit le monde où nous vivons.

Chin-chin!

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

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6:15 PM  
Anonymous Anonyme said...

Le propos du post était de dire que la connerie peut être vulgaire.....ce qui est semble également vous concerner, l'anonyme/Amélie. Pour passer votre temps à emm...des gens sur leur blog, vous devez être bien seul: ni famille, ni amis, ni femme...

Triste manière de passer son temps et quelle démonstration de son impuissance (encore!) à exister par soi même!

Csb

7:05 PM  
Blogger Myriam said...

Merci pour ta présence et ton soutien, csb... Je t'embrasse... :-)

Mafalda

8:08 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

9:40 AM  

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