3/09/2008

Cervelas

En Suisse, on fête à l’image de la mythique saucisse nationale. Cadré au millimètre, tant au niveau du contenu que du contenant.

Dernier exemple en date, le dénommé Eurofoot 2008.

Pour s’éclater, il faudra se contenter des UBS Arena. Hors des lieux adoubés par l’UEFA, la Confédération et les autorités cantonales, pas de salut.

Deux exemples romands.

A Neuchâtel, interdiction sera faite de circuler en voiture après les matchs sur l’Avenue du 1er Mars. Parce que, dixit la police, il serait trop dangereux de laisser passer les véhicules motorisés au milieu de la foule à pied. Et parce que, dixit la même source, il faudra respecter le repos de l’équipe du Portugal, logeant dans un hôtel à proximité.

Plus absurde encore. A Yverdon-les-Bains, les cortèges de voitures klaxonnantes seront autorisés… pour autant qu’ils ne dépassent pas les 40 véhicules.

Citant les paroles d’autres polices cantonales un peu plus lucides: «Nous leur souhaitons bonne chance! Surtout quand on sait que le moindre mariage dépasse largement les 40 véhicules…»

Sur le fond, le message est plutôt lamentable. Pitoyable.

Hélas à l’instar d’une Helvétie où on n’a pas envie de se reconnaître.

Soit on décide de faire la fête et on se lâche. Soit on garde son parapluie dans le luc et on ne se lance pas dans la réalisation d’un événement aussi majeur.

Imaginer de telles directives en Italie, au Portugal, en Espagne… pour rester en Europe… Ha ha, autant en rire!

Nous sommes en train, au grand dam des passionnés de ce pays, de mettre sur pied l’Eurofoot des nains de jardin.