2/27/2008

A fleur de peau

J’aime mon métier, je prends plaisir à ce que je fais. Pourtant, comme tout un chacun peut-être, il m’arrive de m’imaginer complètement ailleurs.

Quand j’étais ado, j’avais deux professions en tête: profiler pour le FBI et physicienne nucléaire. Lorsque je suis arrivée en âge de formation, dans le premier cas il n’existait encore rien de semblable en Suisse et pour travailler à Quantico il fallait être citoyen américain de souche. Dans le second cas, j’étais malheureusement une pomme en mathématiques, ce qui m’a également interdit a posteriori, pour revenir par la bande au premier cas, les sciences forensiques.

/ N.B. Les sciences forensiques se définissent comme l'ensemble des principes scientifiques et des techniques appliqués à l'investigation criminelle, pour prouver l'existence d'un crime et aider la justice à déterminer l'identité de l'auteur et son mode opératoire./

Aujourd’hui, si je devais changer de job, je choisirais de devenir… horticultrice.

Description de orientation.vd.ch: Le métier comporte quatre domaines de spécialisation: le paysagisme, la floriculture, les pépinières et les plantes vivaces. Les professionnels du paysagisme sont chargés de la création, de l'aménagement et de l'entretien d'espaces verts et de jardins en tous genres. Dans les trois autres domaines, les horticulteurs et horticultrices cultivent et vendent des fleurs et des plantes en pots (floriculture), des arbustes et arbres fruitiers (pépinières) ou encore des plantes vivaces. Si leurs activités dépendent beaucoup de la spécialisation choisie, ils et elles partagent tout de même un intérêt marqué pour la nature et le travail manuel.

Je n’ai pas, comme certaines personnes – par exemple ma mère – les pouces verts instinctifs. Mais j’aime les fleurs, les plantes, les arbustes, les arbres fruitiers. La nature en général, jusqu’aux «mauvaises herbes».

Cet après-midi, j’ai mis en sol sur ma terrasse jardinière une primevère et plusieurs jonquilles. J’ai l’intention de planter encore d’autres fleurs, qui arriveront à maturité entre juin et l’automne. Et des plants d’herbes aromatiques – thym, persil, basilique…

A creuser la terre, à y poser délicatement les fleurs, à les arroser, je me suis sentie franchement en phase avec ce qui m’entoure, la nature vivante, le cosmos, l’univers. En phase avec un tout global. On me taxera peut-être de mystique. Mais pour quelqu’un qui passe son temps à disserter sur les trains qui n’arrivent pas à l’heure, quelqu’un qui met exclusivement sa tête à contribution, prendre soin de la vie avec ses mains est éminemment reposant.

Apaisant.

Constructif.

Enrichissant.