2/13/2008

Valentin et Valentine

Il existe un danger majeur à exercer le métier de journaliste: celui de tomber dans le piège du cynisme.

A force de voir défiler les pires horreurs, comme ces conflits qui se transmettent de génération en génération depuis des décennies, dont les termes sont les mêmes qu’il y a X années, dont il suffirait juste de modifier les dates pour les actualiser. A force de jouer les voyeurs dans les coulisses du pouvoir, de l’économie, du pouvoir de l’économie. A force de se pencher sur la rubrique sanglante des chiens écrasés. Sur la rubrique tendance et tendancieuse des people. A force de ne privilégier que les trains qui n’arrivent pas à l’heure, puisque les trains qui arrivent à l’heure semblent n’intéresser personne.

A force de… on en vient bien malgré soi à se blinder. On oublie que sur cette planète se vivent également des joies simples. La simplicité : voilà une qualité qui manque cruellement aux journalistes. Ils ne sont pas les seuls, cela va souvent de paire avec un intellectualisme forcené – mais c’est un autre débat de fond que je n’aborderai pas aujourd’hui.

La simplicité, ils la méconnaissent ou l’ont perdue de vue. Et lorsqu’ils la croisent, ils réagissent avec la seule arme qui leur reste. Avec cynisme.

Ainsi, par exemple, demain c’est le 14 février. La Saint-Valentin. La fête des amoureux. Autant dire que les commentaires fusent à tout va, que c’est à qui lancera les vannes les plus sardoniques. Il faut absolument prouver que l’on ne se laisse pas avoir par cet attrape-nigaud commercial, en agonisant de sarcasmes les pauvres crétins qui y souscrivent.

Evidemment que l’aspect commercial ne saurait être nié, sous peine de verser dans l’angélisme. Evidemment que les marchands de fleurs et de chocolat se frottent les mains. Mais ne considérer que cette facette équivaut à ne voir que l’arbre qui cache la forêt.

Je ne jette la pierre à personne. Je balaie devant ma porte, ayant pensé exactement ce qui précède. Si j’ai pris le temps d’y réfléchir, de changer mon point de vue, c’est parce que j’ai eu l’opportunité de lire de nombreuses déclarations envoyées à l’occasion de la Saint-Valentin.

«Qu’est-ce qui fait tourner le monde? C’est l’amour.»

Sûrement un tantinet réducteur, mais totalement vrai. L’amour est un moteur puissant. Si on était en mesure de capitaliser son énergie, nul doute qu’on ne se ferait plus aucun souci quant au réchauffement climatique.

Ces déclarations m’ont profondément touchée. De femmes, d’hommes, d’adolescents, de séniors, de Suisses, d’étrangers… tous avaient le même message. Un message d’amour et, partant, d’espoir.

L’espoir fait vivre les imbéciles? J’abandonne ça aux cyniques professionnels, aux handicapés émotionnels.

L’espoir fait vivre, et l’amour est parmi les plus intenses des espoirs.

J’y crois. J’y ai toujours cru. J’y croirai toujours.

Tendre dédicace à mon homme.

A ceux que j’aime.

Et bonne Saint-Valentin à ceux qui écoutent leur cœur.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

et bien Bonne Saint-Valentin à toi aussi avec un peu de retard! héhé!
Trop déçue, même pas reçu une rose de Philippe cette année! :P Même au boulot on ne pense plus aux pauvres célibataires comme moi :P ahahahah
Chienne de vie!!
Quoi qu'il en soit... Je pense qu'il ne faut pas attendre cette occasion pour montrer à la personne qu'on aime, qu'on l'aime justement! Comme la fête des mère et autres genre de fêtes ou il ne faut pas oublié de dire "je t'aime" à la personne concernée... L'amour est bien plus beau quand il est entretenu au quotidien :o)
Bah je vais en profiter pour te dire que je t'adore vraiment fort tout plein :o) Je suis vraiment heureuse d'avoir pu te connaître et j'espere bien que ça ne s'arretera pas qu'au boulot! lol
Kissouilles!

12:19 PM  

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