1/24/2008

Chambre 1408

Les films tirés des livres de Stephen King, hormis quelques exceptions – «Carrie» de Brian de Palma et évidemment l’incontournable «Shining» de Stanley Kubrick – ont tous été des navets.

Alors à l’annonce de «Chambre 1408», je suis d’abord restée hésitante. Si c’était pour assister à une énième daube, non merci. Une fois n’est pas coutume, ce sont les diverses critiques que j’ai pu en lire qui m’ont convaincue de tenter le coup. Notamment celle de Norbert Creutz, du Temps, qui n’est pas précisément à la botte d’Hollywood.

Va pour «Chambre 1408». Adaptation de «1408», nouvelle du recueil «Blood and Smoke» paru en 1999.

Il y a des films qui ont un étrange effet boomerang. Lorsqu’on en sort, on se dit que c’était bien, qu’on a voyagé comme on aime, mais qu’on n’a pas été impressionné plus que ça. Puis, les heures passant, on révise son jugement de départ. Certaines scènes reviennent en boucle, puissantes, on en rêve la nuit, et on finit par se rendre compte que l’on est habité. «Chambre 1408», pour moi, en fait partie.

Ce n’est pas un chef-d’œuvre. Mais la mayonnaise prend et on se laisse emporter. Notamment grâce aux scénaristes, qui ont su donner du relief à la nouvelle de départ. Au réalisateur, Mikaël Hafstrom, par une mise en scène intelligente. Et surtout grâce à John Cusack, dont le jeu d’acteur en huis clos est magistral.

Stephen King ne sait pas écrire. Il faut toutefois lui reconnaître un véritable talent à cerner des thèmes de préoccupation à la fois en phase avec l’Humanité de son époque et atemporels.

Dans le cas de «Chambre 1408»: comment survivre à ses blessures les plus destructrices sans pour autant les refouler?

La réponse dans ce film qui vaut le détour.

Pour ceux qui n’apprécient pas le genre, la réponse se trouve en tout un chacun.