1/24/2008

Censure

Je suis une farouche partisane de la liberté personnelle. En matière d’action et d’expression. Pourtant je ne suis pas assez naïve pour croire à la liberté absolue. Etant donné que la liberté d’autrui s’arrête là où commence la mienne. Que ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui.

Théoriquement, c’est simple à appliquer. Pratiquement, cela se complique. Sur quels critères se baser pour déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas? Seuls les indécrottables idéalistes s’accrocheront à des critères universels. Ceux qui ont un tantinet vécu sauront que ces critères n’existent pas, pas plus qu’une hypothétique objectivité. Quand on choisit de poser une limite, c’est toujours en accord avec sa propre subjectivité.

Lorsque j’ai créé ce blog, je me suis promis de le laisser ouvert à tout commentaire, sans le regard auquel j’aurais eu légitimement droit. Aujourd’hui je me rends compte que j’ai été, justement, naïve. J’avais envisagé sans crainte la critique, ceux qui ne seraient pas d’accord avec moi, pour la bonne raison que je n’ai pas peur de la remise en question. Ce que je n'avais pas envisagé, c’est l’attaque gratuite, qui n’apporte rien dans son intervention ni dans la réponse qu’on pourrait lui amener – lui opposer, dès lors qu’il ne s’agit pas de communication, de dialogue, mais d’un stérile rapport de force.

Ainsi, c’est avec tristesse que j’ai décidé d’appliquer une forme de censure qui, intimement, ne me convient pas. A l’image, malheureusement, de certains schémas récurrents: qu’une seule personne abuse, ce sont toutes les autres, respectueuses des règles, qui en font les frais.

Désormais, les commentaires postés sur mon blog ne seront plus publiés automatiquement. Ils seront stockés dans une boîte de réception et ce n’est qu’après les avoir consultés que je donnerai mon go ou non.

Merci d’avance de votre compréhension.