Laissez-moi partir
J’ai peu de souvenirs de mon enfance. J’avais peu de souvenirs. Depuis la mort de mon père, ils reviennent en masse.
La petite Mafalda avec sa frange coupée au cordeau sur les yeux, sa queue-de-cheval. Dans la maison familiale, elle dresse l’oreille. Un bruit de moteur. La rumeur d’une voiture. La voiture de papa. Papa rentre. Joie. La petite Mafalda saute de joie. Je saute de joie. Papa rentre. Et je l’accueille. Sautillante, trépidante. La frange et les cheveux au vent. Et je me précipite, bras ouverts, à son cou. Papa, mon papa, mon papounet, je suis si heureuse de te retrouver…
Je me vois tomber
Sans me retenir
Je me vois voler
Le temps d’un soupir
Je me vois pleurer
Ça me fait sourire
Je n’ai pas peur de mourir
Je vous laisse l’avenir
Je ne veux plus vivre ici
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Je ne vois plus rien
Aucun souvenir
Qu’une vie de chien
Sans aucun plaisir
Laissez-moi crever
Je veux en finir
Je n’ai pas peur de mourir
Je vous laisse l’avenir
Je ne veux plus vivre ici
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Je me vois tomber
Sans me retenir
Laissez-moi crever
Je veux en finir
Je n’ai pas peur de mourir
Je vous laisse l’avenir
Je ne veux plus vivre ici
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Laissez-moi partir
Cox / Rien à perdre
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