1/03/2008

2007 - 2008

Avant, pendant et après le passage à la nouvelle année, chacun y va de sa rétrospective et de son bilan.

2007 a pour moi été une année extrême. Marquée par deux événements majeurs, intrinséquement liés.

J’ai beaucoup parlé de la mort de mon père, le 15 janvier 2007 à 01h10, et de tout ce qui en a découlé les mois qui ont suivi.

J’ai beaucoup moins parlé d’une autre personne, qui pourtant s’est montrée essentielle sur les mêmes mois.

Sans doute parce que, malgré toute ma bonne volonté, je ne parvenais pas à la voir.

Devant le corps de mon père – je n’étais pas encore capable de penser «cadavre», cela ne m’est venu que lors de mon unique visite dans la chapelle mortuaire de l’hôpital – devant le corps de mon père sans vie en ce matin clair et froid du 15 janvier, un corps sans vie mais toujours vaguement tiède, gagné par la «rigor mortis»… devant le corps de mon père, je me suis promis de ne pas baisser les bras. Je me suis fait cette promesse, et à lui aussi, parce que je savais qu’il n’aurait jamais souhaité que je laisse tomber. Je savais que ce serait horrible, mais.

Je savais que ce serait horrible, pourtant je n’en avais aucune idée. Plus terrible et définitif que ça, je n’avais jamais connu. Au point de couler à la mesure des mois. Couler, couler, couler. Ce qui me retenait, c’était la connaissance rationnelle du deuil. La promesse que je m’étais fait. Et, last but not least, la présence de.

La présence de cet homme dont j’avais fait la connaissance en août 2007. De celui qui, pour la première fois de mon existence, m’avait donné envie de m’engager. Celui avec lequel j’envisageais de construire, sur la durée.

Non seulement il a accepté de se lancer dans l’aventure alors qu’il savait pertinemment ce qui allait se produire. Il a aussi accepté, pendant ces interminables mois, de me subir avec mon deuil. De subir mon humeur instable, mon agressivité, mes coups de colère ou mes larmes sans raison apparente.

Il a tout accepté, mais il n’a pas non plus cessé de me mettre en garde. Que cela persiste, viendrait l’instant où il en aurait marre. Où il s’en irait.

Mélange 2007. J’ai poursuivi mon deuil, il m’a aidée à reprendre pied.

Jusqu’au jour où les deux tendances se sont finalement rejointes, où j’ai pu me donner les moyens de tenir ma promesse tout en nous ouvrant la perspective d’un couple.

C’est ainsi que, à l’aube 2008, je suis emplie d’un espoir plein et global.

Un espoir pour la vie avec mon homme, mon amour.

Une gratitude intense, pour lui et pour mon père.

J’aurais aimé qu’ils se connaissent. Ils se sont rencontrés, j’en suis heureuse, mais ils n’ont pas eu plus le temps.

Je sais qu’ils se seraient aimés.

2008.

Je me réjouis de tout ce qui est à venir.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

9:50 PM  
Anonymous Anonyme said...

coucou ma belle!
Je fais juste un tit saut vite fait sur ton blog pour savoir comment ca va cette vie sans nicotine!! Tu tiens le coup? Pas trop dur? Je reviendrai te lire tout bientôt, j'ai vu que y a pas mal de nouveau!! marfffff JE REVIENDRAI!!! (^_^) héhé!!
Gros gros bisous!!

2:12 PM  
Blogger Myriam said...

Hello Mél,

Difficile de répondre à ta question. Je tiens le coup, oui, mais le moment n'est pas très représentatif. Je m'explique: je suis depuis plusieurs jours malade comme un chien. Forte fièvre, bronchite, rhume, courbatures, maux de tête, j'en passe et des meilleures! Vu qu' à chaque fois que je tousse ça m'arrache les poumons - purée ce que ça fait mal ! - l'idée de la clope est très très loin de moi... Une motive supplémentaire, quoi... J'attends d'être guérie pour savoir où j'en suis, parce que je me doute que le manque va revenir en force...

Oualà. J'espère que tu vas bien. Et, la Miss, je te souhaite un bon anniv ! :-))

Big kisses

7:16 PM  

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