10/08/2007

La coupe est pleine

Selon un journal de boulevard – je ne sais plus lequel, mais qu’on ne m’en veuille pas, tous les journaux suisses sont «de boulevard», quoi qu’ils affirment fièrement d’eux-mêmes – selon un journal de boulevard, donc, une majorité d’Helvètes se prononcent en faveur de l’assistance au suicide. Sous conditions, toutefois. D’abord, il faut être confronté à une maladie incurable. C’est un début, quand on sait la pression exercée par les groupes religieux de tous bords, selon lesquels seul «dieu» (et je souligne la minuscule) décide du début et de la fin d’une vie. C’est un début, mais il ne faut pas exagérer! La même majorité se prononce contre le «tourisme du suicide».

Il faut les comprendre. Je les comprends. Déjà que les étrangers nous piquent notre boulot, notre argent, nos habitations, notre espace – déjà qu’ils profitent tous de notre angélisme, de notre naïveté – quand ils ne violent pas carrément nos femmes et nos enfants… Que leur sang abreuve nos sillons! Si en plus ils s’approprient notre droit légitime à mourir quand et où et comme nous le voulons, je dis stop!

Ces étrangers, ces pas-de-chez-nous, ils nous pompent l’existence au quotidien. Qu’ils aient au moins la décence de crever à domicile.

UDC, PRD, PDC, PS. Quel sera le parti gouvernemental qui osera en faire un thème de campagne électorale? Je voterai pour lui, sans hésitation.

Avec cette petite pensée pour mon père, décédé d’un cancer foudroyant en trois mois. Il n’a pas eu le temps de choisir sa mort. Et après tout, c’est aussi bien ainsi. Bien que naturalisé depuis les années 70, il n’était, dans l’essence, pas vraiment suisse.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bah moi je dis... que quand tu lis ca et que tu ecoute l extrait au dessous... ca colle pas mal!! (^_^) héhé!!! mais la n'est pas le sujet... Moi je dis... que quoi qu il en soit.. assissté ou pas assissté... malade ou pas malade... je suis totalement contre le suicide et tout ce qui y ressemble... j ai perdu mon meilleur ami il y a quelques années de ca a cause de cette connerie de suicide.... je respecte son choix... mais je n arriverai jamais a m y faire.. rien de plus dur que de perdre un proche et de n avoir qu une seule question... POURQUOI?? Mais bref... quoi qu il en soit, perdre un proche tout court est terrible...

BiZoO BiZoO bella! :o)

P.S.: J'ai adoré ta phrase: "Qu’ils aient au moins la décence de crever à domicile.", elle m a fait mourire de rire!! (^_^)

12:31 AM  
Blogger Myriam said...

Hello mél,

Merci pour ton message. Je comprends bien la douleur que tu as pu ressentir à perdre ton meilleur ami. Mais pour le reste, je ne te rejoins pas. Comme tu le dis toi-même, l'essentiel est de respecter le choix de la personne qui décide de nous quitter, volontairement. Sûr que c'est dur, terrible, inassumable - que demeurent, comme autant de blessures, les POURQUOI ? Mais il faut aussi se mettre à leur place: quand une personne choisit de mettre un terme à son existence, sachant certainement pleinement ce que cela provoquera chez les survivants, il faut croire que la douleur - psychologique ou physique - en est arrivée à un stade où il n'y avait plus d'autre porte de sortie. On se retrouve face à une souffrance et à des questions ingérables, c'est certain. Mais c'est aussi le moment où il faut faire preuve d'empathie, se mettre à la place de l'autre, quel que soit ce que cela coûte.

Personne n'a envie qu'un proche se suicide, tous préféreraient que cela se passe autrement. C'est une évidence. Mais il y a parfois, souvent, des réalités qui ne correspondent pas aux désirs intimes. Des réalités qui s'éloignent autant de l'idéal.

A partir de là, on peut soit les renier, soit s'y confronter. En adulte, dans une vie d'adulte.

Biz et biz, ma très chère, je me réjouis de te revoir.

Mafalda

8:06 PM  
Anonymous Anonyme said...

Certes son choix était certainement choisi et réfléchi... Mais... Sincerement je suis pas sure qu il ait pensé a ses proches en faisant ca.. J'ai appris a son enterrement qu il etait schysophrene.. cette maladie a aussi jouer beaucoup a son suicide...
Je sais pas... Je me dis qu en parlant on peut arranger deja pas mal de choses... Bien que ca soit pas toujours aussi facile qu on le souhaiterait... Mais je suis persuadée que s il avait parlé de tout ca a ses proches, a ses amis.. ca ne se serait peut etre pas passé comme ca...
Bon je te l accorde... je suis peut etre pas assez objective du fait que je reste crochee sur cette histoire... toutes les histoires sont différentes... Oui, peut etre qu il etait effectivement arrivé a un point de non retour ou la seule solution etait de s enlever la vie.... Oui, peut etre la douleur psychologique ou physique etait trop grande pour la sipporter.... mais n empeche que ces pourquoi... jamais personne ne pourra y repondre... c est ca qui est le plus terrible!!

M enfin... vais aussi lire un peu le reste ;o) héhé

BiZoO BiZoO!! et moi aussi me réjouis de te revoir!! :D

11:49 AM  

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